Les frelons, qu’ils soient européens ou asiatiques, suscitent souvent l’inquiétude. Mais au-delà de leur réputation, ce que mangent les frelons est un fascinant indicateur de leur rôle écologique et de leur impact sur la biodiversité. Plongeons dans les secrets de leur menu pour comprendre ce que mangent les frelons et les implications de cette alimentation.
Gérer la cohabitation avec ces insectes n’est pas seulement une question de confort, mais aussi de sécurité. Les piqûres de frelons peuvent être douloureuses, voire dangereuses pour ceux qui y sont allergiques. De plus, il est important de prendre en compte l’impact de certaines espèces, notamment le frelon asiatique, sur notre biodiversité, qui menace nos pollinisateurs, comme les abeilles.
Dans cet article, nous allons examiner les différents facteurs qui attirent les frelons, ainsi que les stratégies à mettre en œuvre pour minimiser cette attraction.
Le régime alimentaire des frelons : une question de stade de vie
Comprendre que mangent les frelons commence par distinguer les besoins nutritionnels des adultes de ceux des larves, qui diffèrent considérablement.
Les frelons adultes : des amateurs de liquides sucrés
Pour les frelons adultes, la principale source d’énergie provient des liquides sucrés. Ils raffolent du nectar des fleurs, du miellat produit par certains insectes (comme les pucerons), et du jus de fruits mûrs qu’ils trouvent dans les vergers. Ces aliments riches en glucides leur fournissent le carburant nécessaire pour leurs vols, la construction et l’entretien du nid, ainsi que la défense de la colonie.
Un phénomène fascinant est la trophallaxie, un échange de nourriture au sein de la colonie. Les frelons adultes ne consomment pas directement les proies qu’ils capturent ; ils les destinent aux larves. En retour, les larves produisent un liquide nutritif, riche en acides aminés, qu’elles régurgitent et que les adultes consomment. Ce système d’échange assure des liens sociaux forts et une optimisation des ressources pour tous les membres de la colonie, expliquant en partie que mangent les frelons adultes au quotidien.
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Les larves de frelons : de véritables carnivores en pleine croissance
À l’inverse des adultes, les larves de frelons ont un régime exclusivement carnivore. Elles nécessitent un apport important en protéines pour leur croissance rapide et leur développement. Ce sont les ouvrières adultes qui se chargent de chasser d’autres insectes, de les découper en morceaux et de former de petites boulettes protéinées. Ces boulettes sont ensuite apportées et distribuées aux larves dans le nid. Sans cet apport en protéines, les futures générations de frelons ne pourraient pas se développer correctement, soulignant l’importance de ce régime pour la survie de la colonie et pour savoir précisément que mangent les frelons à leurs débuts.
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Les proies communes aux frelons européens et asiatiques
Les frelons européens (Vespa crabro) et asiatiques (Vespa velutina) ont tous deux un régime carnivore basé sur la capture d’autres insectes. Leurs proies favorites incluent les mouches, les guêpes, les papillons et leurs chenilles. Ils s’attaquent également occasionnellement à des sauterelles, criquets, libellules et même des araignées. Dans ce rôle de régulateurs, les frelons peuvent être considérés comme des auxiliaires utiles, contribuant au contrôle des populations d’insectes, dont certains sont considérés comme des nuisibles pour les cultures. Leur impact sur l’écosystème local est donc loin d’être négligeable.
Le frelon asiatique (vespa velutina) : un prédateur spécialisé des abeilles domestiques
C’est ici que la distinction entre les espèces prend toute son importance. Le frelon asiatique est malheureusement connu pour sa prédilection pour les abeilles domestiques (Apis mellifera). Sa technique de chasse est particulièrement redoutable : il pratique le vol stationnaire devant l’entrée des ruches, guettant le retour des abeilles chargées de pollen. Dès qu’une abeille est capturée, le frelon asiatique la décapite et ne conserve que le thorax, la partie la plus riche en protéines, pour nourrir ses larves. Ce carnage peut avoir des conséquences désastreuses pour les colonies d’abeilles, allant jusqu’à leur destruction complète.
Face à cette menace, les abeilles ont développé des stratégies de défense. Certaines espèces d’abeilles asiatiques peuvent former une « boule de chaleur » autour du frelon intrus, le faisant succomber par hyperthermie. Les abeilles européennes, moins habituées à ce prédateur, apprennent progressivement à se défendre, par exemple en ne sortant plus butiner en cas de présence massive de frelons, mais cela affaiblit la colonie.
La puissance des mandibules et l’agilité en vol : des atouts de chasse
La morphologie des frelons est parfaitement adaptée à leur rôle de prédateur. Leurs fortes mandibules leur permettent de décapiter et de dépecer rapidement leurs proies. Leur vol, bien que bruyant pour le frelon européen, est d’une agilité impressionnante, notamment chez le frelon asiatique, capable de vols stationnaires prolongés. Ces capacités en font des chasseurs extrêmement efficaces, capables de capturer une grande variété d’insectes en plein vol ou au repos, influençant directement que mangent les frelons selon les opportunités de chasse.
Conclusion
Le régime alimentaire des frelons est bien plus nuancé et complexe qu’il n’y paraît. Alors que les adultes recherchent des sucres pour l’énergie, les larves exigent des protéines, transformant les frelons en des chasseurs aguerris. Comprendre ce que mangent les frelons permet d’appréhender leur rôle dans l’écosystème, qu’il soit régulateur et bénéfique comme pour le frelon européen, ou dévastateur et invasif comme pour le frelon asiatique. Cette connaissance est essentielle pour adopter les bonnes pratiques de prévention et de gestion, protégeant ainsi notre environnement et notre sécurité.
Nid de guêpes/frelons : une prestation de KO.Nuisibles
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En hiver, seules les jeunes reines fécondées survivent. Elles hibernent dans un abri et ne se nourrissent pas durant cette période.
Oui, le frelon asiatique se nourrit également de mouches, guêpes, papillons et autres petits insectes, mais sa préférence pour les abeilles domestiques en fait un prédateur particulièrement préoccupant.
Les ouvrières distribuent les boulettes de protéines aux larves. En retour, les larves produisent un liquide sucré consommé par les adultes, un processus appelé trophallaxie.
Oui, les frelons sont attirés par le miel et d’autres produits sucrés, surtout en fin de saison lorsque les autres sources de nourriture sucrée se raréfient.
Le frelon européen peut être utile car il régule les populations d’insectes nuisibles. Cependant, le frelon asiatique, en s’attaquant massivement aux abeilles, est considéré comme nuisible pour la biodiversité et l’apiculture.