Blatte ou cafard : démêlez le vrai du faux

Un petit insecte rampant a élu domicile chez vous et s’invite dans votre cuisine la nuit ? Ne paniquez pas, mais agissez ! Avant de chercher la solution, il est essentiel de comprendre à qui vous avez affaire. Blatte, cafard, cancrelat, coquerelle… Derrière ces multiples appellations se cache un même insecte nuisible qui prospère dans les lieux chauds et humides, adore les recoins et se nourrit de nos restes de nourriture. Ce guide clair et opérationnel vous donne les informations pratiques pour identifier, comprendre et éradiquer ces insectes de vos habitations, que vous disiez blatte ou cafard. Promesse tenue: des repères fiables, des conseils de prévention et des solutions d’éradication — du DIY aux interventions professionnelles — pour retrouver un foyer sain et serein.

Blatte et cafard : une seule et même bête, plusieurs espèces à connaître

La confusion terminologique expliquée : blatte, cafard, cancrelat, coquerelle

Dans le langage courant, on dit souvent blatte ou cafard pour désigner le même insecte. “Blatte” est le terme scientifique couramment employé en entomologie et en désinsectisation; “cafard” est une appellation populaire et familière. “Cancrelat” et “coquerelle” sont des synonymes régionaux (Canada, Antilles, certaines régions françaises). Comprendre que blatte ou cafard renvoie à la même réalité simplifie vos recherches de solutions: les produits anti cafard, gels anti, pièges, appâts, traitements anti ou services de désinsectisation ciblent tous les mêmes insectes rampants. L’important n’est pas le mot, mais l’espèce en cause, son cycle de vie et son habitat.

Origine des termes en bref : “Blatte” vient du latin blatta (insecte fuyant la lumière), “cafard” a une histoire plus floue, passé par l’argot, mais en pratique, blattes et cafards désignent ce même nuisible omnivore.

Les principales espèces de blattes rencontrées en France (et au‑delà)

Identifier l’espèce aide à choisir la bonne stratégie et à positionner les gels et pièges. Voici les quatre plus fréquentes.

  • Blatte germanique (Blattella germanica)
    Taille: 1–1,5 cm; couleur brun pâle à brun, deux bandes foncées sur le thorax. Très prolifique, adore les endroits chauds et humides (cuisines, salles de bains, appareils électroménagers). Elle grimpe aisément sur de nombreuses surfaces, colonise placards, fissures, plinthes et gaines. C’est l’espèce la plus courante dans les habitations.

     

  • Blatte américaine (Periplaneta americana)
    Taille: 3–5 cm; brun-rouge luisant; plus grande et impressionnante. Habitat: égouts, caves, chaufferies, locaux techniques, zones chaudes et humides proches des canalisations. Peut planer un peu; moins prolifique que la germanique, mais très tenace.

     

  • Blatte orientale (Blatta orientalis)
    Taille: 2,5–3 cm; brun foncé à noire; ailes courtes chez la femelle. Apprécie les endroits frais, sombres et humides: sous-sols, vide ordure, canalisations, garages. Se déplace plutôt horizontalement et ne grimpe pas les surfaces lisses; on la voit souvent près du sol.

     

  • Blatte rayée (Supella longipalpa), dite “des meubles”
    Taille: 1–1,5 cm; brun clair avec deux bandes claires sur l’abdomen. Préfère les lieux chauds et secs: derrière cadres, meubles, appareils, chaufferies, gaines. Moins dépendante de l’humidité; colonise les recoins élevés, les armoires et les appareils ménagers.

     

Astuce d’identification rapide (sans tableau): retenez “germanique = petite, deux bandes; orientale = foncée, près du sol; américaine = grande, brun-rouge; rayée = petite, bandes sur l’abdomen et souvent en hauteur”. Face à un doute “blatte ou cafard”, observez couleur, taille, lieu de découverte et capacité à grimper.

Les blattes “inoffensives” : celles qui vivent à l’extérieur

Certaines blattes de jardin participent à la décomposition de la matière organique. Elles sont utiles dehors, dans les habitats naturels ou les composts. Le signal d’alarme, c’est l’installation en intérieur. Voir blatte ou cafard la nuit en cuisine, près du réfrigérateur, de l’évier ou des poubelles, doit déclencher la surveillance et la mise en place de moyens de lutte.

Détecter une infestation : signes révélateurs et zones à risque

Les indices incontestables de la présence de blattes

  • Odeur caractéristique : forte, persistante, parfois qualifiée de “nauséabonde”. Elle provient des phéromones et excréments.
  • Observation directe : insectes visibles la nuit (activité principale). En apercevoir en plein jour est souvent le signe d’une forte infestation. Ils courent vite, longent les murs et les lieux de passage.
  • Excréments : petites taches sombres, grains type marc de café/poivre noir, parfois des coulures sur surfaces verticales.
  • Mues (exuvies) : enveloppes vides abandonnées par les nymphes en croissance.
  • Oothèques (capsules d’œufs) : petites capsules brun-beige/noir, parfois portées par la femelle (blatte germanique) jusqu’à l’éclosion. Indiquent une reproduction active.

Où les blattes aiment‑elles se cacher ? Leurs refuges préférés

  • Zones chaudes et humides : cuisines (sous l’évier, derrière le réfrigérateur, le lave-vaisselle, le four, la plaque), salles de bain (derrière la baignoire, WC, sous les vasques), conduits.
  • Endroits sombres et exigus : fissures (1,5 mm suffisent), fentes, plinthes, parquets, derrière cadres, meubles en bois, tiroirs, intérieurs de murs, gaines techniques, vide‑ordures, égouts et canalisations.
  • Proximité nourriture/eau : garde-manger, placards, poubelles, denrées alimentaires mal fermées, gamelles d’animaux domestiques.
blatte ou cafard, nuisible près d'une tranche de pain de mie

Important : une maison peut être propre et avoir malgré tout une infestation. L’hygiène rigoureuse réduit le risque et la prolifération, mais l’arrivée de blatte ou cafard tient aussi aux accès (fissures, conduits, colis, sacs, électroménagers d’occasion).

Comprendre l’ennemi : biologie, cycle de vie et comportements des blattes

Le cycle de vie des blattes

  • Stade 1: Oothèque (œufs)
    La femelle pond des oothèques contenant selon l’espèce de 16 à 50 œufs. L’incubation dépend de la température et de l’humidité (plus c’est chaud et humide, plus c’est rapide). La blatte germanique garde souvent l’oothèque jusqu’à l’éclosion, ce qui protège ses œufs.

     

  • Stade 2: Nymphe
    Ressemble à l’adulte, sans ailes; plusieurs mues successives. Les exuvies s’accumulent dans les nids (bon indice de présence).

     

  • Stade 3: Adulte (imago)
    Durée de vie variable (plusieurs mois jusqu’à un an). La reproduction peut être explosive en présence de chaleur, d’humidité et de nourriture. Une colonie de blatte ou cafard peut croître très vite, d’où l’intérêt d’un traitement précoce.

     

Retenez: chaleur + humidité + nourriture = prolifération. Contrôler un seul de ces paramètres ne suffit pas; il faut agir sur les trois.

Le régime alimentaire des blattes : Des omnivores opportunistes

Omnivores, elles consomment miettes, graisses, denrées, matières organiques en décomposition. Mais aussi colle, reliures de livres, timbres, carton, cuir, cheveux, ongles, cadavres de congénères (cannibalisme) et même certains emballages. Elles supportent un mois sans nourriture, mais seulement une à deux semaines sans eau. Les points d’eau (évier, fuites, condensation) sont donc des aimants à blatte ou cafard.

Les comportements clés des blattes : ce qu’il faut savoir

Nocturnes et lucifuges, elles fuient la lumière, vivent en colonies, se déplacent vite grâce à leurs pattes épineuses et s’abritent dans les moindres recoins. Les phéromones structurent les nids et les lieux de rassemblement. Mythe à démystifier: écraser un cafard ne “libère pas des œufs qui vont éclore partout”. Les œufs sont en oothèques; si vous écrasez, vous détruisez aussi. En revanche, contact à main nue = risque de contamination par des germes : évitez, privilégiez l’aspirateur avec sac jetable, ou la capture sur piège collant.

 

Dangers et risques pour la santé : pourquoi Il faut agir rapidement

Les blattes, vecteurs de maladies et d’agents pathogènes

Les cafards et blattes transportent des bactéries (ex. salmonelles, E. coli), champignons, protozoaires, susceptibles de contaminer plans de travail, ustensiles, denrées. Risques: troubles digestifs après ingestion, allergies (asthme chez l’enfant et l’adulte, eczéma) dues aux excréments, mues et salives. Les animaux de compagnie peuvent aussi être affectés en ingérant des insectes contaminés. Outre le sanitaire, l’impact psychologique (stress, dégoût, insomnie) est réel.

Les nuisances indirectes et matérielles

Odeur persistante, dégradations (papier, carton, textiles), contamination des denrées entraînant du gaspillage, image négative pour les commerces (restauration, agroalimentaire). Chaque jour compte: une colonie de blatte ou cafard qui s’installe devient plus coûteuse à éradiquer.

Éradiquer les blattes : solutions préventives, naturelles et professionnelles

Prévention et hygiène : le premier rempart contre l’infestation

  • Propreté: nettoyez plans de travail, dessous et arrière des appareils électroménagers; pas de vaisselle sale la nuit; aspirateur régulier pour enlever miettes, cheveux, excréments.
  • Déchets: sortez les ordures fréquemment; utilisez des poubelles hermétiques.
  • Eau/humidité: réparez les fuites (tuyaux, robinets), essuyez l’évier, ventilez, nettoyez canalisations.
  • Obturation: bouchez fissures/fentes (mastic/silicone), installez des grilles fines sur bouches d’aération et égouts.
  • Stockage: conservez les denrées alimentaires dans des récipients hermétiques; nettoyez les gamelles des animaux après chaque repas.

Astuces naturelles et répulsifs maison (efficacité et limites)

huile essentielle

Bicarbonate de soude + sucre (mélange attractif/déshydratant), vinaigre blanc en répulsif de surface, huiles essentielles (eucalyptus citronné, lavande, menthe poivrée) avec prudence, savon noir/eau savonneuse, concombre (odeur peu appréciée), terre de diatomée (abrasive/déshydratante), acide borique en boulettes (toxique: hors de portée des enfants et animaux). Ces méthodes peuvent aider en prévention ou petites infestations, mais restent limitées face à une colonie structurée de blatte ou cafard.

Les solutions chimiques en vente libre : pièges et insecticides

  • Pièges collants: utiles pour détecter, cartographier les lieux de passage et suivre l’évolution.
  • Gels anti‑cafards (seringues): appâts sucrés ou protéinés, très efficaces s’ils sont bien positionnés (proches des refuges, hors poussière, en micro-gouttes). Les blattes emportent l’appât, contaminent la colonie (effet “cascade”).
  • Aérosols/sprays: action choc localisée, utile sur individus visibles, mais faible rémanence; ne traite pas le nid.
  • Fumigènes/foggers: diffusion volumique, mais inefficace dans les fissures fermées; risque d’”éparpillement”.
  • Poudres insecticides: à placer dans les recoins et lieux de passage, avec précautions.

Mise en garde: mauvaise utilisation = risque toxique pour humains et animaux domestiques, développement de résistances, inefficacité sur oothèques. En cas de doute ou forte infestation, privilégiez l’expertise d’un professionnel Certibiocide.

L’intervention professionnelle : la solution radicale et durable

Pourquoi faire appel à un expert quand on hésite entre blatte ou cafard et qu’on voit les limites du DIY ?

  • Diagnostic précis: identification de l’espèce, localisation des nids/voies d’accès, évaluation du degré d’infestation.
  • Traitements professionnels: gels hautes performances, pulvérisation/nébulisation ciblées, plan de pose, retour d’expérience.
  • Qualification et sécurité: techniciens formés, Certibiocide, procédures adaptées aux lieux (logements, commerces).
  • Accès aux zones difficiles: outillage, endoscopes, fumigènes spécifiques si besoin.
  • Suivi: visites de contrôle, conseils de prévention, interventions groupées en copropriété (indispensables en immeuble).
  • Option plus: détection par chien renifleur pour les cas complexes.

Comment choisir ? Vérifiez les certifications (Certibiocide), demandez un devis détaillé, lisez les avis, assurez-vous de la couverture géographique (ex.: Bretagne, Normandie, Pays de la Loire, Île‑de‑France). En copropriété, alertez le syndic pour un plan global.

Ne laissez pas les blattes gâcher votre quotidien

Blatte ou cafard, le résultat est le même: un insecte nocturne, omnivore, prolifique, attiré par les zones chaudes et humides, les cuisines et les plinthes, pouvant contaminer vos denrées alimentaires et vos surfaces. Les clés d’une éradication durable:

  • Identifier l’espèce et les refuges (recoins, fissures, appareils électroménagers).
  • Assainir : hygiène stricte, gestion des ordures, suppression des sources d’eau, obturation des accès.
  • Traiter : combiner pièges, gels, éventuellement pulvérisation raisonnée; éviter l’usage aléatoire d’aérosols et fumigènes.
  • Suivre : contrôler l’efficacité (pièges collants), réappliquer si besoin, coordonner en copropriété.
  • Professionnaliser : si l’infestation persiste, contactez un spécialiste pour un plan d’action sur mesure.

Désinsectisation : une prestation de KO.Nuisibles

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Combien de temps faut-il aux oeufs pour éclore ?

En moyenne 2 à 4 semaines, selon l’espèce et la température.

Une seule oothèque est-elle grave ?

Pas encore d’invasion : mais cela doit déclencher une inspection complète.

L'eau de Javel ou le vinaigre tuent-ils les œufs de cafards ?

C’est pas très efficace : l’oothèque protège très bien les embryons.

Peuvent-ils survivre au congélateur ?

S’ils sont exposés 48h à –18 °C, ils meurent.

Comment différencier œuf de cafard et punaise de lit ?

L’œuf de cafard est brun/rigide, celui de la punaise est blanc/translucide et collant.

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